Réflexions sur le coaching : mon échange avec le frère Ludovic Lécuru

J’ai récemment eu la joie de participer à l’émission « L’Invité de la semaine » sur RCF Normandie, aux côtés du frère Ludovic Lécuru, moine bénédictin de l'Abbaye Saint-Wandrille (76), qui vient de publier Le coaching, une chance pour l’Église… et pour vos talents (Editions Salvator). On y découvre comment le coaching peut devenir un allié précieux au service de la mission ecclésiale.

Nous avons échangé sur ce qu’est – et ce que n’est pas – le coaching, comment cela fonctionne et à qui il s'adresse, au micro de Catherine Manné.

Un déplacement vers une situation préférable

Autrefois, chacun avait son instituteur, son curé, son mentor. Aujourd’hui, ces figures de sagesse se font plus rares, et c’est peut-être une chance, car le risque d’emprise peut faire hésiter.

Le coach, lui, ne sait pas à la place du client. Il crée un espace de liberté, de lucidité et de croissance, tout en assurant un cadre sécurisant et confidentiel pour son client.

Le coaching ne se confond ni avec la psychothérapie ni avec l’accompagnement spirituel : la thématique est définie dès le départ, un objectif est posé, et le processus a une fin. C’est ce cadre clair qui rend possible une transformation en profondeur.

L’art du lâcher-prise, des deux côtés

Comme le résume le frère Ludovic, “Le coaching, c’est un déplacement dans nos façons d’agir, de prendre des décisions et d’orienter nos actions, pour aller vers une situation préférable.”

Cette émission était l'occasion de rappeler que le coach ne connaît généralement pas le chemin que son client va emprunter pour atteindre son objectif. Et c’est très beau, car il y a une forme de lâcher-prise de la part du coach, lâcher-prise qui est aussi demandé au client.

C’est précisément dans cet espace de non-savoir que le coaching devient fécond : parce que le coach ne cherche pas à imposer une voie, il permet à son client de trouver la sienne.

Dans l’Église comme dans l’entreprise

Dans le monde de l’entreprise comme dans l’Église, les demandes de coaching tournent souvent autour de la qualité de la relation aux autres.

Le savoir-faire du coach n’est pas de donner des réponses toutes faites, mais d’écouter activement et de poser des questions parfois dérangeantes, inattendues, qui déclenchent un véritable mouvement intérieur. Et finalement, qu’il s’agisse d’un curé ou d’un chef d’entreprise, les besoins sont étonnamment proches : comment prendre soin des personnes, assumer une responsabilité, trouver un équilibre entre engagement et sérénité ? Le coaching devient alors un lieu de soutien et de régénération.

Il me semble, cependant, que le coaching et l’accompagnement spirituel se rejoignent d’une certaine manière dans leur finalité : “Est-ce que l’accompagnement spirituel et le coaching ne sont pas 2 manières de cheminer avec quelqu’un vers quelque chose de mieux ? Dans une plus grande communion avec Dieu pour l’accompagnement spirituel, et dans un plus grand alignement avec ce qu’on est au fond de nous pour le coaching ?”

Si vous êtes dirigeant ou responsable – dans une entreprise, une paroisse ou une organisation – et que vous sentez qu’un cap est à franchir, le coaching peut vous aider à ouvrir de nouvelles perspectives et à retrouver un équilibre.

🎧 Pour réécouter l’émission : https://www.rcf.fr/actualite/linvite-de-la-semaine?episode=612047

En savoir plus sur mon accompagnement : brucke.me

Découvrez le livre du frère Ludovic : https://editions-salvator.com/accueil/12132-une-chance-pour-vos-talents.html